Avec ou sans ? Quelle est la différence ?
- C-
- 11 mars 2016
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Nous avons vu précedemment que pour faire un bon discours il faut suivre impérativement les 5 règles de l'éloquence, nous rappelons : l'inventio, l'élocutio, l'actio, le dispositio et la memoria
Pas convaincu de l'importance de ces règles ? Voici donc quelques exemples de discours respectant ou non les règles de l'éloquence :
Commençons par "Le Discours d'un Roi" réalisé par Tom Hooper en 2010.

Le discours ne respecte pas l'élocutio, l'actio et la memoria : l'orateur bégaye, oublie, reste immobile... Résultat, le public est agacé et reste sur sa faim.
Dans le "Rouge et le Noir" de Georges Stendhal, Julien, le personnage principal explique le crime qu'il a commis au tribunal. Il finit condamné, cepedant, le discours n'est pas pour autant raté. En effet, les règles de la rhétorique et le public réagit comme l'auteur l'a choisi.

Comme vous l'aurez compris, le public tient une place importante dans la réussite ou non d'un discours.
On peut le voir dans "Harvey Milk" réalisé par Gus Van Sant en 2009, l'orateur respecte toutes les règles, il est même déjà acclamé sans avoir eu besoin de prononcer le moindre mot .

Si le public est réceptif dès le départ et jusqu'à la fin le discours a encore plus de chances d'être un succès.
Charlie Chaplin l'a bien compris en réalisant un discours ridicule et parodique dans "Le Dictateur. Réalisé en 1945 où seule l'actio est respectée mais n'empêche pas le retour plus que positif du public, alors qu'ils n'y comprennent rien à ce qu'il dit.

C'est pour cela qu'au cinéma le champ contre champ est un outil indispensable et qu'il est sans cesse utilisé entre le public et l'orateur.
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